The defensive system of the Restefond district
Lieutenant Taxil, head of la Moutière Maginot strongpoint, recounted his memories of June 1940 as follows: “We were connected to the outside world by the long and tough daily supply chores”
Par Bertrand Hubert, Hubert Tassel, Philippe Lachal et Jehan Lande
Le dispositif.
To the South of Ubaye layout, Lieutenant Taxil, head of la Moutière Maginot strongpoint, recounted his memories of June 1940 as follows: “We were connected to the outside world by the long and tough daily supply chores”
In 1940, the Fourches sector was defended on the front line by the Fourches strongpoint.
Located on Fourches pass, it had been built by military labour between 1931 and 1939. Major Lebeau's 73rd Alpine Fortress Battalion, whose HQ stood in Restefond, defended this district.
Even further south of Restefondstood the Moutière fort; This infantry structure was made up of three blocks that had been built by militarylabour of 73rd Alpine Fortress Battalion under direction of the 4th Engineer Regiment.
The Moutière fortwas on the position of resistance; the outpost line at Saint-Dalmas-le-Selvage.
The structure held the Sestrière valley and thus protectedJausiers and Bayasse from any enemy infiltration.
The position of resistance was reinforced by 75 mm mountain guns model 1897 belonging to 93rd mountain artillery regiment.
These guns were in firing position near Moutière pass ready to support the positions of the Rougna district.
The crew of Moutière fort included one officer, two non-commissioned officers and 40 men from the 73rd Alpine fortress battalion. Second Lieutenant Maillet was initially in command, Lieutenant Taxilhad taken overat the time of the fighting in 1940
La drôle de guerre de l'ouvrage de la Moutière.
Durant la drôle de guerre, en novembre, comme les ouvrages sont évacués, le lieutenant Taxil qui commande l’ouvrage de la Moutière, se voit attribuer une fonction annexe : diriger les foyers de Jausiers où le 73e BAF prend ses quartiers d’hiver tout en commandant l’ouvrage de la Moutière. Il a d’ailleurs remplacé un sous-lieutenant qui avait été molesté par la petite garnison. Il raconte ainsi la vie dans cet ouvrage :
« Nous étions reliés avec le monde extérieur par les corvées de ravitaillement quotidiennes longues et rudes, qu’il fallait organiser chaque jour pour aller au blockhaus chercher les denrées et ramener le courrier »
Il décrit aussi son ouvrage avec ces étonnantes précisions :
« L’ouvrage (sans les déblais) serait difficilement décelable. Même la coupole d’acier, au point le plus haut, se confond, étant habillement camouflée bien sûr dans le paysage avec les rochers. L’intérieur est humide mais pas véritablement à l’excès : condensation sur les murs, quelques suintements. Mais en chauffant, on peut obtenir une atmosphère convenable. Il y a pour cela un groupe électrogène fonctionnant au mazout assez puissant pour fournir l’éclairage et maintenir les radiateurs à température raisonnable. Je ne me rappelle pas avec précision l’effectif qui se situait aux environs d’une soixantaine d’hommes au total, c’est-à-dire fantassins d’équipage ouvrage, hommes du génie (pour le groupe électrogène), avec leurs caporaux et sous-officiers, l’adjudant médecin et le commandant d’ouvrage. »
Et quand les Italiens attaquent en juin, son secteur est resté calme. Il raconte :
Ces huit jours de juin furent caractérisés par le mauvais temps à peu près continuel : pluie, brouillard, un peu de neige chaque jour, avec le ciel constamment couvert.
« C’est ce qui nous valut sans doute de ne pas être bombardés ; pas du tout bombardés. Nous étions sur le qui-vive comme dans la célèbre nuit, moins tendus sans aucun doute, car les nuages, que les hommes bénissaient nous protégeaient. L’ouvrage n’a même pas vécu sur lui-même en utilisant les stocks de vivre car les corvées de ravitaillement eurent lieu comme « avant ».
Nous vécûmes davantage à l’intérieur.
Aucune sortie qui ne fût justifiée.
Nous apprîmes que les Italiens avaient franchi le col de Pourriac, face au camp des Fourches.
Mais entre le col et le camp s’étend un vaste vallon (Le Salso Moreno) sans aucun arbre. Nos ennemis s’y engagèrent, paraît-il, nombreux et comme pour une marche d’exercice, l’arme à la main… je ne sais pas si l’ouvrage de Restefond entra en action, mais ces pauvres « Alpini » n’allèrent pas loin, au-delà du col. Ils offraient une trop belle cible, à vue, pour nos unités des Fourches ou des intervalles et furent descendus comme des lapins avons-nous entendu dire.
Quelques obus italiens tombèrent non loin du petit ouvrage du Pra, aux avant-postes de notre secteur, au fond de la vallée de la Tinée, un peu au-dessous du camp des Fourches. Ils ne firent pas de mal. »
Aucune perte en définitive pour le 73e BAF !