Delaying actions west of Lac du Bourget
The defence of the Chambéry gates to the west of Lac du Bourget between Culoz and Yenne was entrusted to General Clarion's battalion task-force.
Par GdI (2S) Michel KLEIN
General Clarion's sub-group comprised 4 companies from 147 DI, one from 145e DI, one from 141e RR (Regional Regiment), one from 440e RP(Pioneers Regiment) and a platoon of GMR. These units faced the German 2e Battalion,66e Infantry Regiment, reinforced by reconnaissance and artillery units.
At dawn on 22 June, the German battalion occupied Belley; its vanguard set off towards La Balme bridge. As soon as they made contact, the French sappers completely destroyed the bridge. At 7 a.m., German motorcyclists heading towards Lucey were engaged by the bridge defenders. Sappers then blew upLucey bridge. Finally, at 9 a.m., the Yenne bridge was also destroyed. There were numerous exchanges of fire from both sides of the Rhône, with units of the German battalion continuing their advance along the right bank of the Rhône.
German units that had crossed the Rhône at Culoz wanted to advance southwards to the west of Lac du Bourget; they were delayed by the destruction of the Savières canal bridges.
On 24 June, General Clarion reorganized his layoutaround Chat Pass and Chat tunnel. The units moved to new defensive sectors. Surrounded by German units, the Lucey company was forced to surrender.
L’occupation de Belley[1]
Extrait de l’article écrit par le lieutenant-colonel Kevin Machet (13e BCA) pour la revue « Le Bugey » n° 107 en 2020.
Le 22 juin 1940, le détachement de reconnaissance de la 13e division d’infanterie motorisée aux ordres du major von Hacke pénètre à trois heures du matin dans Belley. Ils se rendent très rapidement chez le baron André Dallemagne, maire de la ville, pour lui signifier l’occupation de la cité.
Au domicile du maire, sur une grande table, les officiers allemands font le point de leur avancée en dépliant des cartes Michelin de la région. Au même moment, une formidable explosion secoue la région et coupe l’électricité : les troupes françaises viennent de faire sauter le pont de la Balme devant l’arrivée des avant-gardes ennemies.
A 5 heures du matin, le détachement allemand quitte le domicile du maire et se rend à l’hôtel Pernollet qui est réquisitionné pour y loger les officiers. La Poste est occupée par les téléphonistes allemands jusqu’au 26 juin. Les véhicules vert-de-gris sont camouflés sous les arbres de la place des Terreaux, des boulevards de Verdun et du Mail et rue du Promenoir.
Dans la matinée, un officier allemand dicte au maire et au secrétaire général de la mairie, monsieur Albert Martin, ancien combattant de la Grande Guerre, les consignes suivantes qui doivent être placardées sans délais :
I – Les ordres seront immédiatement affichés à la mairie et dans les hameaux de la commune.
II – M. le colonel von Hacke est commandant militaire de la ville et a droit exécutif et judiciaire.
III – Les magasins resteront ouverts comme dans la vie normale. Les militaires doivent pouvoir se faire servir dans tous les magasins en payant. Le cours du mark est fixé à 20 francs ; il faut 5 pfennigs pour faire un franc.
IV – A vingt heures, heure française, chacun doit rentrer et rester chez soi, excepté les médecins, les sage-femmes, le curé, lesquels seront munis d’un brassard blanc portant le cachet de la mairie.
V – A partir de maintenant, il est défendu de servir de l’alcool, du vin, de la bière dans les cafés, restaurants, hôtels, aux civils ainsi qu’aux soldats allemands. Les commerçants sont autorisés à vendre l’alcool, le vin et la bière, mais ne doivent pas les laisser consommer sur place.
VI – Des patrouilles allemandes circulent dans les rues et peuvent entrer dans les cafés pour vérifier la vente et la consommation. Tout contrevenant sera arrêté et poursuivi conformément aux lois de la guerre.
VII – M. le baron Dallemagne, maire, règle toutes les affaires civiles et spécialement celles du ravitaillement. Tout contrevenant aux ordres de M. le maire sera arrêté et puni selon les lois de la guerre.
VIII – Tous les soldats français, s’il y en a dans la ville, se rassembleront sur la place devant l’hôtel Pernollet.
IX – Le maire recommande à la population le calme le plus absolu.
Le maire de Belley.
Les troupes allemandes occupent ainsi Belley durant une quinzaine de jours. Elles l’évacuent début juillet 1940 lors de la création de la Zone Libre. La cité de Brillat-Savarin sera placée sous administration italienne comme toutle quart sud-est du pays lors de l’invasion de la Zone Libre en novembre 1942. Les troupes hitlériennes suppléeront au retrait italien à la suite de l’armistice de Cassibile entre Italiens et Alliés en octobre 1943 jusqu’à la Libération.
[1] Récit tiré de l’ouvrage du Comte de BUFFIERES, Les Allemands en Dauphiné et dans la Savoie 19-25 juin 1940,