Armée des alpes Juin 1940
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Location code: 628

Last line of resistance west of Chambéry

The village of La Bridoire was defended by four platoons of 25 RTS and 13th Coy, 143 DI (Infantry Detachment), supported by two sections of 65mm guns.

Par GDI (2S) Michel KLEIN

Location code: 628
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At around 6pm on 23 June, the companies took up defensive positions on the Saint Maurice de Rotherens – La Bridoire line, holding the passes leading to Novalaise and Lake Aiguebelette.

At 8 am on 24 June, the tanks of 2nd Company, 6Armoured Regiment attacked La Bridoire along two axes. Engaged by the 65mm guns, they withdrew. German artillery then destroyed a section of 65mm guns, causing extensive damage to homes and civilian casualties.

After fierce fighting, the units defending the La Bridoire defile withdrew towards Novalaise on orders of Colonel de Bissy. This order also concerned all units north of La Bridoire. Two companies that had not been timely warned were taken prisoner.

Present at Aiguebelette, the Germans were able to enter Chambéry through the Epine railway tunnel. General Cartier ordered destruction of the tunnel. Well-prepared by a corporal and a sapper, the destruction was successful and blocked off the tunnel on 50 metres length.

Colonel de Bissy organized his last line of defence ahead of l'Epine Pass. The town of Novalaise was seized by the Germans, but reoccupied by the French on the evening of 24 June.

La destruction du tunnel ferroviaire de l’Epine :

Sans communication téléphonique avec la garde du tunnel ferroviaire, composée d’un petit détachement (le caporal d’active David et un sapeur), le général Cartier demande au chef d’escadrons Degouey, commandant la compagnie de gendarmerie de Chambéry, d’envoyer un détachement de gendarmes à l’entrée du tunnel à Saint Cassien ; il s’agit d’empêcher les Allemands de sortir du tunnel. Vingt minutes après cette demande, un groupe de gendarmes, commandé par le capitaine Chandelier, prend contact avec le détachement du génie.

Le caporal explique que, depuis une vingtaine de minutes, la station d’Aiguebelette ne répond plus.
Le général Cartier ordonne la destruction. Le caporal David allume la mèche lente qui ne fonctionne pas.
Le caporal David procède à une deuxième mise à feu au moment où un bruit de moteur provenant du tunnel est perçu.

A 19 h 24, la mine saute avec profond grondement ; l’explosion est entendue de Cognin.

Le tunnel est obstrué sur cinquante mètres. Le caporal, au garde-à-vous, salue le capitaine Chandelier : « Destruction réussie, mon capitaine ».

La capitale de la Savoie est sauve de ce côté ; sans cette destruction, le détachement de gendarmes et de sapeurs du génie n’aurait pas résisté longtemps au déferlement des unités motorisées allemandes.

Novalaise reste aux mains des unités du colonel de Bissy :

Après le repli de ses unités sur Novalaise, le commandant Chazallet, commandant le détachement d’infanterie 143, installe son PC à Marcieux. La défense de la route du col de l’Epine s’organise autour de ses unités, réduites à une demi-compagnie du 143erégiment régional, à la moitié de sa 13e compagnie, à la 11e compagnie moins une section installée au col de l’Epine.

La route de Novalaise au col de l’Epine est minée en plusieurs endroits. L’aspirant du génie qui a exécuté les travaux refuse de faire sauter les mines : « attendant que l’ennemi soit dessus ». Grâce à lui , la destruction de cette importante route a été évitée.

A 19 h 30, l’ennemi entre dans Novalaise avec une patrouille d’une douzaine de fantassins. Ils installent une mitrailleuse sur la terrasse de l’hôtel Bellemin ; les mitrailleurs tirent sur toutes les directions. Deux soldats français sont tués.
Les Allemands parcourent toutes les rues en tirant sans arrêt avec leurs mitraillettes.
Apprenant dans la soirée que l’armistice est signé, ils quittent Novalaise.

Le 24 soir, le commandant Chazallet, avec une quarantaine de chasseurs, revient sur Novalaise et s’installe à l’hôtel Bellemin. Le matin, il rassemble les isolés dans le village.
Il refuse à un officier allemand d’occuper le village en déclarant : « Vous n’avez pas à occuper Novalaise. Moi, j’y suis et j’y reste ». L’officier allemand n’insiste pas.

[1] Informations extraites du livre du comte de Buffières : Les Allemands en Dauphiné et dans la Savoie (19 au 25 juin 1940)