Armée des alpes Juin 1940

Jean Bulle

BULLE Jean

Capitaine (chef de bataillon à titre posthume)

Etat civil :né le 8 septembre 1913 à Pontarlier (Jura)Marié deux enfants

Mort pour le France le 21 aout 1944 à Chambéry

Carrière militaire :

Etudes au Prytanée Militaire de la Flèche intègre à St Cyr en 1934 (promotion « Roi Alexandre 1° »1934-36)

Affecté à sa sortie d’école au 60° Régiment d’Infanterie à Besançon il rejoint ensuite le 70°Bataillon Alpin de Forteresse (BAF) à Bourg Saint Maurice en 1938. A la déclaration de guerre il est affecté au 80°BAF mis sur pied par le 70°BAF et y prend le commandement de la Section d’Eclaireurs Skieurs (SES) dans la vallée des Chapieux participant à la défense du col frontière de la Seigne.

Du 14 au 16 juin il repousse depuis les abords du col un premier assaut des Alpini. Les Italiens engageant alors de très gros effectif sa section est réinstallée sur l’autre versant de la vallée, au col d’Enclave, depuis le sommet de la tête d’Enclave à 2900 m il voit que les Alpini profitent d’un angle mort pour tourner sa section, malgré le mauvais temps il descend alors la paroi verticale seul en rappel avec un fusil-mitrailleur et arrête définitivement la progression italienne depuis une position de tir plus favorable. Cet exploit lui vaudra d’êtrecité à l’ordre de l’Armée et décoré de la Légion d’honneur quelques mois plus tard.

Résistance :

Il est maintenu dans l’Armée d’Armistice à Bourg Saint Maurice, détaché du 6°BCA, pour contrôler les conditions d’armistice. Après l’envahissement de la Zone Libre il rejoint le maquis du Beaufortin où il retrouve nombre de ses anciens cadres et chasseurs locaux. Peu à peu il recrute, organise et dirige la résistance dans tout le massif et devient le chef d’un véritable bataillon  de 1400 hommes, dont les actions bien ciblées occasionnent des pertes à l’ennemi sans attirer de représailles sur la population et prêt à s’engager, le moment venu, dans les combats de libération de Tarentaise et Beaufortin.

Le 21 aout 44 il est fait prisonnier par traitrise alors qu’il négocie la reddition d’Albertville afin d’éviter les pertes civiles et militaires qu’auraient entrainé un combat pour s’emparer de la ville. Lors de son transfert à Chambéry il est assassiné par un officier allemand.

Distinctions :

Officier de la Légion d’honneur

Croix de guerre 1939-45

Médaille de la Résistance

BIBLIOGRAPHIE CHEF DE BATAILLON JEAN BULLE

 

Livres :

D’ARBAUMONT Jean (Lt-Colonel), Capitaine Jean Bulle 1913-1944 Résistance en Savoie 1940-44,  Edition Dominique Guéniot 1992 (réédition de « Entre Glières et Vercors, vie du capitaine Bulle » 1972).

BERAUD Henri (Colonel), Bataille des Alpes Album mémorial Juin 1940 – 1944/45,  Editions Heimdal 1987

BOELL Jacques,  SES au combat,  éditions Jacques Grancher 1987

DEMOUZON Laurent,  Savoie : juin 1940, l’ultime victoire (vol 1),  Edité chez l’auteur  2000

EMPRIN Gil,  Les carnets du capitaine Bulle, l’homme derrière la légende,  édition la fontaine de Siloé 2003

FRISON-ROCHE Roger,  Les montagnards de la nuit,  (roman dans lequel Bulle apparait sous un pseudonyme)

MABIRE Jean,  Chasseurs alpins. Des Vosges aux djebels,  Presses de la cité 1984 (+ plusieurs rééditions)

MALAPARTE Curzio,  Le Soleil est aveugle,  Plusieurs éditeurs dont Livre de poche 1963

PLAN Etienne (Général) LEFEVRE Eric, La bataille des Alpes 10-25 juin 1940, Lavauzelle 1982

 

Articles :

 

Opérations au col de la Seigne et d’Enclave de la SES du 80°BAF (par le lieutenant Jean BULLE) in «  les Cahiers d’Information des Troupes de Montagne » n°17, 1951

Les Italiens attaquent dans les Alpes in « Troupes d’élites » n°62 ,1986

L’exploit alpin du lieutenant Bulle (par le chef de bataillon Benoit DELEUZE) in « Hommes de guerre » n° 17, mars 1989

Les champs d’honneur du capitaine Jean-Marie Bulle (par le lieutenant-colonel Jean-Pierre

MARTIN Jean Pierre dans « les Cahiers des Troupes de Montagne » n°16, printemps 1999

Les bataillons alpins de forteresse en Tarentaise (par le lieutenant-colonel Benoit DELEUZE) in « les Cahiers des Troupes de Montagne » n° 16, printemps 1999