Tarentaise (Savoie)
La période est glaciale pour un mois de juin et les combats vont se dérouler dans des conditions climatiques très éprouvantes notamment pour les Italiens mal équipés.
Par Patrick Moussu , Col (H) Dominique BESSE et LCL (H) Benoît DLEUZE
Combats dans le secteur de la Tarentaise
Forces en présence
Secteur Fortifié de Savoie (8550 hommes)
Infanterie : 6 bataillons, 8 sections d’eclaireurs skieurs
Artillerie: 17 batteries d’artillerie (68 pièces d’artillerie)
Génie: 1 compagnie de pionniers, 2 compagnies de sapeurs mineurs
IIe Corpo Alpino (52 000 hommes)
1ère Division AlpineTaurinense et 2e Division Alpine Tridentina,
Groupement Alpin Levanna et 101e Division Motorisée Trieste
Infanterie: 20 bataillons
Artillerie: 18 batteries d’artillerie (72 pièces d’artillerie)
Génie: 2 bataillons du génie
Blindés: 1 bataillon de chars légers
Secteur fortifié de Savoie: secteur Tarentaise
Le 11 juin 1940, au début des hostilités, les Italiens s'engagent avec un important corps d'armée de montagne composé de 2 divisions alpines et d'un groupe alpin, soit 52000 hommes. Face à eux, les Français disposent de 8550 hommes répartis en 6 bataillons, 8 sections d'éclaireurs-skieurs (SES) et 3 groupes d'artillerie installés sur des positions élevées renforcées par des fortifications légères.
Dans le Beaufortin, les combats ont lieu dans la haute vallée des Chapieux au pied de l'Aiguille des Glaciers. Les Italiens sont bloqués par l'artillerie française, les SES et les points d'appui. Ils subissent de grosses pertes en particulier par gelures et ne dépassent pas le hameau de Séloge âprement défendu par le sous-lieutenant de Castex.
En Haute-Tarentaise, les forces italiennes s'appuient sur leur artillerie et leurs blindés pour franchir le col du Petit-Saint-Bernard et descendre jusqu'à Séez sans réussir à s’emparer de la Redoute ruinée. Elles sont arrêtées par l'effort conjoint de l'artillerie et de l'infanterie française.
Dans la haute vallée de l'Isère, les forces italiennes sont ralenties sur la crête frontière par les SES et sont bloquées sur la rive droite de l'Isère à hauteur de Sainte Foy.