Basse vallée de l’Isère (Drôme)
23-24 juin 1940. Alors que le pays sombre dans le chaos, 1 500 soldats, appuyés par une poignée d’aviateurs et de marins, stoppent dans le nord de la Drôme la dernière offensive allemande de la campagne de France.
Par Thierry CHAZALON
Les derniers combats victorieux sur l'Isère.
L’ARMÉE DES ALPES DU GÉNÉRAL OLRY STOPPE LA 4e PANZERDIVISION DANS LE NORD DE LA DRÔME
23-24 juin 1940. Alors que le pays sombre dans le chaos, 1 500 soldats, appuyés par une
poignée d’aviateurs et de marins, stoppent dans le nord de la Drôme la dernière offensive allemande de la campagne de France. Les combats se déroulent à Saint-Nazaire-en-Royans, à Romans/Bourg-de-Péage et jusqu’à Pont-de-l’Isère, pour interdire le franchissement de l’Isère. Dans le ciel, un combat aérien verra la dernière victoire de l’armée de l’air française en 1940, ainsi que la mort de l’un de ses pilotes de chasse lors d’attaques au sol des colonnes allemandes..
… ILS NE PASSERONT PAS !, tel est le mot d’ordre de l’Armée des Alpes.
Ce panneau historique décrit les combats qui se sont déroulés dans la Drôme les 23 et 24 juin 1940 entre les forces françaises du Groupement de défense de la basse Isère et la 4.Panzer-Division allemande.
Il s’inscrit dans l’ensemble des panneaux du triptyque de la bataille des Alpes qui constitue la seule victoire française de 1940, celle de l’armée des Alpes qui gagne ici son surnom d’« armée Invaincue ».
Cette armée, commandée par le général OLRY, s’oppose avec succès à l’attaque coordonnée des troupes de l’Axe : face à son front principal où les armées italiennes sont à l’offensive sur l’arc alpin depuis le 20 juin, puis sur ses arrières, face à l’irruption de divisions Panzer dans la vallée du Rhône le 21 juin.
Dans le département de la Drôme, l’objectif des Allemands (16e corps d’armée motorisée) est d’établir des têtes de pont sur les rivières Isère et Drôme pour pousser plein Sud vers Montélimar, tout en prenant le contrôle de Saint-Nazaire-en-Royans pour sécuriser les autres divisions allemandes engagées sur Grenoble et Chambéry.
La jonction avec les armées italiennes est prévue le 24 juin.
Face à la 4e Panzer-Division, le groupement de défense de la Basse Isère, commandé par le général Vichier-Guerre, est implanté sur la rive gauche de l’Isère.
C’est un ensemble d’unités hâtivement assemblées et issues des dépôts des armées de Terre, de l’Air et de la Marine, du 146e bataillon régional de la Drôme et du 504e régiment de chars de combat alpin de Valence renforcées par canons de marine servis par des canonniers marins arrivés de Toulon.
Les troupes françaises résistent avec succès aux assauts allemands des 23 et 24 juin. L’armistice entre en vigueur le 25 juin.
Cette victoire défensive de l’armée des Alpes sur ses deux fronts sauve de la captivité les troupes françaises présentes dans le Sud-est et épargne le Dauphiné et la Savoie de toute occupation ennemie jusqu’en novembre 1942.
Ces deux performances faciliteront dans un proche avenir l’émergence des résistances dans notre région, notamment au Vercors.
Carte des combats des 23 et 24 juin 1940
Ligne de front de la basse vallée de l'Isère
Sincères remerciements à la Fédération des Unités FFI de la Drôme et de la Mémoire de la Résistance pour leur soutien!