Armée des alpes Juin 1940

Hommage au général d’armée Olry

Commémoration / 3 janvier 2024

Ce grand Soldat de France a été en effet inhumé il y a exactement 80 ans, le 3 janvier 44.

Le 3 janvier 2024, à Angoulême, au nom de la FRESM et de la 27e BIM, Louis Olry, accompagné de son fils aîné, a déposé une gerbe sur la tombe de son Grand Père, le Général d’Armée René Olry commandant en chef de l’Armée des Alpes, invaincue en juin 1940.
Ce grand Soldat de France a été en effet inhumé il y a exactement 80 ans au cimetière de Bardines à Angoulême, le 3 janvier 44, « en catimini », sans honneurs militaires, Angoulême étant encore à cette date en zone occupée.
Pour combler cette lacune et réparer cette injustice aux yeux de sa famille, une opération Mémoire y sera organisée en le 10 juin 2025 à son intention, avec une représentation adaptée au sillage étincelant de ce grand Fils de France.
Article paru en 1952 concernant les obsèques du général Olry:

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Le Général Olry – Vainqueur des Alpes

Polytechnicien, artilleur, René Olry (1880-1944) appartient à cette catégorie de soldats qui font avec un égal bonheur l’admiration de leurs chefs, de leurs pairs et de leurs subordonnés. Homme de caractère, il allie à des capacités intellectuelles hors du commun une volonté sans faille.

Spécialiste des opérations en montagne, il commande la 29e division d’infanterie alpine à Nice à partir de 1935. À la mobilisation de septembre 1939, il prend la tête du 15e corps d’armée chargé de défendre les Alpes-Maritimes puis il devient, fin octobre 1939,
commandant de l’armée des Alpes.
Si l’Italie affiche sa non-belligérance, cela n’empêche pas Olry de se préparer au conflit, instruisant ses unités avec rigueur et opiniâtreté, échafaudant des hypothèses et préparant des plans de manœuvre.

Finalement, lorsque Mussolini déclare la guerre à la France le 10 juin 1940, l’armée des Alpes, malgré des moyens très réduits, est prête au combat. Les 15 jours suivants, les Italiens auxquels se joignent les Allemands à partir du 21 juin, tentent de percer le dispositif français mais sans succès.

Pourquoi et comment le général Olry a-t-il pu remporter cette bataille des Alpes alors qu’au même moment toutes les autres armées françaises s’effondraient ?
L’étude de son très riche parcours tout comme de sa personnalité permettent de le comprendre et conduisent à tirer des leçons encore valables aujourd’hui.

Max Schiavon, docteur en histoire, a dirigé la recherche du Service historique de la Défense. Spécialiste de l’histoire contemporaine, en particulier des élites militaires, il a publié 23 ouvrages et reçu six prix littéraires.