Armée des alpes Juin 1940
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Code lieu: 273

La presa di Bessans da parte degli italiani

Il Battaglione Susa del 3° Alpini valica il Colle di Novalese, oltre i 3.000 m, in una tempesta di neve e freddo intenso.

Par GDI (2S) Bernard RATEL et Laurent Demouzon

Code lieu: 273
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Bessans occupata

Il 21 giugno il Battaglione Susa del 3° Gli Alpini valicano il colle di Novalese, a più di 3000 mt, in una bufera di neve e freddo intenso. Poi attraversa il ghiacciaio del Rocciamelone e s’inoltra nella valle del Ribon .

A Bessans è di stanza la Sezione Esploratori Sciatori (SES) del 47° Battaglione Cacciatori Alpini (BCA), comandata dal tenente Guichardaz . Da Le Clôt, Aimé Tracq e Augustin Cimaz , due giovani di Bessans, vedono gli italiani sul ghiacciaio del Chapeau Rouge. Avvertono il tenente Guichardaz che invia due pattuglie a Sainte-Anne ea Soliet per rilevare la presenza del nemico. Lo informano che il nemico è accampato a Pierre-Grosse. La SES riceve l'ordine di ripiegare su Modane.

Il 22 giugno, alle 8 del mattino, gli italiani occupano Bessans. Gli abitanti che non hanno lasciato il villaggio il 10 giugno con la maggioranza della popolazione, sono riuniti a Croix-de-la-Pise. Un capitano che parla perfettamente francese permette alla popolazione di svolgere i propri affari senza preoccuparsi dei soldati che si insediano nel Bois des Gardes, nel Pré de la Cure e nei Glaires du Vallon.

Nella notte tra il 23 e il 24 giunge in paese l'XI Battaglione delle Camicie Nere, milizia fascista. Sebbene viene loro fornito un alloggio, gli uomini sfondano le porte e saccheggiano le case. Gli hotels Clapier, Cimaz e Personnaz e i negozi di alimentari Pautas , Grosset e Cimaz sono stati particolarmente saccheggiati. Le vie del paese sono disseminate di detriti e oggetti vari.

Il 25 giugno gli italiani partono in direzione di Bonneval sur Arc. Sono fermati al ponte Villaron dal sottotenente Pichon del 70° Battaglione Alpino di Fortezza Alpina. Dice loro che, in conformità con le clausole dell'armistizio, non hanno il diritto di superare la linea raggiunta il 25 giugno alle 00:35.

 

 

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Coll. Laurent Demouzon

La liberté sauvée de Bonneval-sur-Arc

Alors que l’Italie obtient, dans le cadre de l’armistice du 25 juin 1940, d’occuper la Haute-Maurienne de Bessans au pont du Nant, curieusement, Bonneval-sur-Arc leur échappe. Le village doit cette exception à la ténacité d’un tout jeune officier des troupes alpines, le sous-lieutenant Paul Pichot, originaire de Bourg-Saint-Maurice. Il n’a que 27 ans.

Début juin, on lui a confié la position la plus élevée de la ligne de défense, à l’aiguille Pers, 3 300 mètres d’altitude.
Il n’y a là que des igloos et des postes de combat. Mission, faire barrage aux Italiens qui voudraient entrer en Haute-Tarentaise.
Les 40 hommes de la section sont tous du pays. Comme leurs camarades de l’armée des Alpes, ils participent à la victoire contre l’ennemi transalpin.
Mais viennent le 25 juin, et l’armistice. Quand il entre en vigueur, aucune troupe ne doit plus tenter de conquérir de terrain. Le sous-lieutenant Pichot reçoit néanmoins l’ordre de prendre contact avec les Italiens, comme parlementaire. Il quitte l’Iseran à 18 heures, traverse Bonneval-sur-Arc, pousse jusqu’à Lanslevillard sans rencontrer un uniforme d’Alpini, et remonte rendre compte. Le lendemain matin, 26 juin, il s’installe à Bonneval avec un groupe de combat, et attend.

Vers 10 heures, trois soldats italiens arrivent en voiture. Paul Pichot repart avec eux, et un drapeau blanc, jusqu’à Termignon où il rencontre un colonel. La négociation est tendue : les Italiens veulent Bonneval.
Le sous-lieutenant répond que le village est solidement tenu, que les Français riposteront, que les Italiens se rendraient coupables de violation de l’armistice. Il n’y a que quelques soldats à Bonneval, mais le bluff fonctionne : le colonel accepte que la ligne de démarcation passe au Villaron, à l’amont immédiat de Bessans.

Paul Pichot est retenu à Termignon jusqu’au 27. “Entre deux carabiniers, à 6 heures du matin, nous faisons la route à pied jusqu’à Bonneval”, écrit-il en septembre 1941, dans un courrier à l’autorité militaire, “nous sommes très heureux d’annoncer aux habitants l’heureuse nouvelle […]. Voilà ce qui a été fait, c’est bien peu, mais je suis très heureux que ces braves gens aient évité l’occupation”.

 

En 1980, Paul Pichot, qui décédera en 1993, raconta à son petit-fils Philippe que le colonel italien ne décidait de rien, et téléphonait sans cesse à son général. Parlant la langue de Dante, le Français s’entretint à plusieurs reprises avec ce dernier, “fou furieux et vexé de n’avoir pour interlocuteur qu’un simple sous-lieutenant”. À qui les Bonnevalins doivent une étrange liberté.

Sincères remerciements à la municipalité de Bessans

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