Armée des alpes Juin 1940
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Code lieu: 304

La feroce difesa del Forte della Turra

Il forte, costruito tra il 1893 e il 1906, domina il colle del Moncenisio di 450 m.

Par GDI (2S) Bernard RATEL et Laurent Demouzon

Code lieu: 304
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Coll. Laurent Demouzon

Nel giugno 1940 la sua guarnigione, comandata dal Tenente Prudhon , comprende una sezione del 71° Battaglione Alpino di Fortezza (BAF), due cannoni da 75 mm della 4^ batteria del 164°Reggimento Artiglieria di Posizione (RAP) diretta dal Tenente Chandesris e un gruppo della Sezione Esploratori Sciatori (SES) del 15° Battaglione Cacciatori Alpini (BCA).

Il 21 giugno il forte apre il fuoco sulle colonne nemiche. Le batterie italiane di Paradiso e Corte rispondono sparando 600 proiettili.

Il 22 giugno l'artiglieria italiana fa nuovamente fuoco sul forte mentre la fanteria emerge dal Pas-de-la- Beccia, avanzando fino al Collet. Sono respinti dalla guarnigione. Alle 21:00 i transalpini effettuano un nuovo tentativo, senza successo.

Il 23 giugno 1940 gli italiani del 232° Reggimento Fanteria attaccano un cannone da 75 mm che si era appena posizionato al Collet. Questi spara cento colpi contro gli assalitori in ritirata.

Alle 17:00, i due cannoni sparano su assembramenti di veicoli corazzati e fanti avvistati sulla RN 90 e sulla Grand-Croix. Una parte dei veicoli è in fiamme.

Il 24 giugno, dopo un bombardamento di cinque ore, gli italiani attaccano il forte. Sono quasi sotto il muro perimetrale occidentale, nel filo spinato. La guarnigione riesce a respingerli.

Il 25 giugno, alle 00:35, entra in vigore l'armistizio.

Il 29 giugno Mussolini passa in rassegna le truppe al Colledel Moncenisio. Lo stendardo tricolore sventola ancora sul forte.

Il 1° luglio la guarnigione della Turra lascia il forte per rientrare nella zona franca di Modane.

 

 

Le Fort de la Turra

 

Ce fort occupe les deux sommets constituant la Petite-Turra, à 2 507 m et 2 529 m, dominant le col du Mont-Cenis de 450 m. Sa mission est d’interdire le franchissement du col par la RN 6, d’effectuer des tirs de harcèlement sur les regroupements ennemis et de contrebattre les forts italiens.

Sa construction, confiée au 13ebataillon alpin de chasseurs à pied, débute en 1893 par des travaux de terrassement. En 1898, l’entrée Nord est terminée, comprenant, un fossé, un pont-levis et un blockhaus. Celui-ci sert de cantonnement pour dix-huit hommes. L’entrée Sud est achevée en 1900 suivant le même principe. Le blockhaus forme un L inversé, servant de logement et de position de flanquement de gorge, percée de dix-huit créneaux verticaux et six horizontaux.

Le casernement Nord est terminé en 1901. Il comprend cinq chambrées de trente-huit hommes chacune, deux chambres pour des officiers et trois pour des sous-officiers. Elles communiquent par un long couloir longeant l’arrière du bâtiment.

Le casernement Sud est fait en 1902, avec deux chambrées pour trente-huit hommes chacune et deux chambres pour des officiers.Les latrines comportent des portes coulissantes plus facilement manœuvrable en cas de chute de neige.

En 1906, le magasin aux vivres est construit. En 1907, une source est captée en amont du poste, desservant le fort par une conduite en béton armée préfabriquée.

Un observatoire est construit sur le mamelon sud.

Plusieurs plates-formes d’artillerie sont réalisées pouvant recevoir des pièces de 65 mm, 80 mm ou 120 mm L. Comme elles sont vulnérables aux tirs ennemis, une batterie caverne est réalisée sous le mamelon nord, face au col. Les travaux débutent en 1898. Deux galeries sont creusées de chaque côté du casernement nord, respectivement de 30 m et 20 m, débouchant sur une galerie transversale de 50 m de laquelle partent les accès aux quatre casemates. Entre les deux-guerres, leurs embrasures sont bétonnées.

Entre les deux-guerres également, plusieurs positions pour armes automatiques sont édifiées aux angles stratégiques. Les murs d’enceinte sont percés et des abris en pierre, recouverts de tôle assurent la protection des servants. Deux emplacements sont très visibles sur le mamelon Sud, axé face au poste. Un imposant réseau barbelé entoure le fort.

 

Les combats de juin 1940

 

En juin 1940, la garnison du fort de la Turra, comprend une section du 71e Bataillon Alpin de Forteresse sous les ordres du lieutenant Prudhon, deux pièces de 75 mm de la 4e batterie du 164e Régiment d’Artillerie de Position commandées par le lieutenant Chandesris et un groupe de la Section d’ Éclaireurs Skieurs du 15e Bataillon de Chasseurs Alpins.

Les forces italiennes comprenant les I et II/232e Régiment d’Infanterie, le 231e Régiment d’Infanterie de la 11e Division d’Infanterie Brennero, et le III/64e Régiment d’Infanterie de la division Cagliari, doivent s’emparer du col du Mont-Cenis. Les XXVIe bataillon de Bersaglieri et IVe bataillon de Carri Armati (véhicules blindés), de la division Trento, doivent exploiter la percée réalisée. L’artillerie de la division Brennero et les pièces de 149 mm des batteries du Paradiso et de la Court assurent l’appui d’artillerie.

Le 21 juin 1940, vers 10 h, le lieutenant Prudhon ouvre le feu au fusil-mitrailleur sur des Italiens rodant près du refuge 18. En fin de matinée, des rafales de mitrailleuses et de fusils-mitrailleurs résonnent dans les montagnes environnantes. Puis, ce sont les tourelles des batteries du Paradiso et de la Court qui entrent en action. Les obus arrosent les alentours de l’ouvrage. Rapidement la garnison gagne les abris, en particulier la galerie principale sous roc. Les observateurs restés à leur poste remarquent une colonne partant du refuge 11 en direction de la Tomba. Depuis les casemates, les deux pièces de 75 mm ouvrent le feu. Les deux premiers obus encadrent la colonne, le troisième l’atteint en queue, dispersant les fantassins.

Une heure plus tard, une colonne de cyclistes, du XXVIe bataillon de Bersaglieri, est repérée en Italie, vers Grand-Croix.  La cadence rapide des deux 75 mm, la disperse rapidement. Pour prévenir tout rassemblement de troupes, des tirs de harcèlement sont effectués sur la route nationale, les refuges et Grand-Croix. Les pièces du Paradiso et de la batterie du Pas des Fenêtres ripostent par cinq-cents coups.

 

Le 22 juin 1940, vers 5 h30, les batteries du Paradiso, de la Court et du Pas de Fenêtre, le Malamot et l’artillerie de campagne de la division Brennero tirent plus de mille coups. À la Turra, les observateurs signalent des Italiens montant les pentes nord-est du Laro. Le lieutenant Prudhon sert lui-même une mitrailleuse, et sous les obus, vide une dizaine de bandes qui font disparaître les fantassins ennemis. A 11 h 30, le tir d’artillerie ennemi cesse. Le PC a été touché et la lessive du lieutenant Prudhon, restée à l’intérieur, est « complètement sèche ». Profitant du brouillard, des Italiens s’avancent débouchent du Pas-de-la-Beccia. Une sentinelle les aperçoit au Collet. Trois artilleurs se ruent dans leur direction, ouvrant le feu, donnant l’alerte à la garnison. Les assaillants doivent se replier.

Vers 21 h 00, des Italiens franchissent de nouveau le Pas-de-la-Beccia. La zone n’étant pas battue par les deux 75 mm sous casemate, le lieutenant Chandesris fait sortir une pièce de 75 mm à l’air libre, devant la porte sud du fort. Le premier coup tombe sur l’objectif. Vingt-quatre autres suivent. L’attaque est abandonnée, les Italiens se replient.

Le 23 juin 1940, le lieutenant Chandesris, méfiant, fait avancer la pièce de 75 mm au Collet, pour mieux battre les pentes du Laro. A 5 h 30, le maréchal-des-logis Mogenet envoie Canolle chercher le reste du peloton de pièce. A cet instant, des hommes du 232e Régiment d’Infanterie, infiltrés à la faveur du brouillard sur les pentes du Laro, attaquent. Seul, le maréchal des logis ouvre le feu à cinq reprises, à zéro. Bientôt, il est rejoint par quatre artilleurs. Une centaine de coups sont tirés par salves successives, séparées par les délais de réapprovisionnement au fort. Ce tir inattendu dure vingt minutes et brise l’élan des assaillants. Des patrouilles sortent nettoyer les abords de la Turra. Les hommes ramassent de nombreux trophées : casques, musettes, armes … La pièce de 75 mm est rentrée dans l’ouvrage.

Vers 17 h 00, à la faveur d’une éclaircie, de l’infanterie et vingt chenillettes (CarriArmati) sont repérées sur la route nationale. Rapidement, la pièce de 75 mm est remise à sa place dans une casemate. Un feu nourri des deux canons est déclenché sur ce rassemblement et sur Grand-Croix. Les Carri Armati ne peuvent faire demi-tour. Une partie des véhicules est en flamme, les équipages se dispersent, laissant quelques corps sur la chaussée. L’infanterie de la Turra pousse des cris de joie depuis les créneaux ou sur le parapet. L’artillerie de campagne italienne et les pièces du Paradiso et la Court refroidissent rapidement l’enthousiasme français. Tout le monde court aux abris. Seuls les observateurs et les guetteurs restent sur place. Les obus tombent avec précision. Le PC est touché, le casernement endommagé comme la boulangerie, la position des mortiers et l’observatoire d’artillerie. L’observateur Subtil reste à son poste sous le bombardement. L’emplacement d’artillerie au Collet, heureusement vide, est truffé d’impacts. Le brouillard et la nuit enveloppent les positions. Le calme revient. Par intermittence, la Turra et les Revets lâchent une rafale sur des positions repérées ainsi que des grenades à fusil. Les commandants d’ouvrage craignent une action ennemie à la faveur de l’obscurité.

Le 24 juin 1940, dès le début du bombardement de l’artillerie italienne, vers 2 h 45, le lieutenant Prudhon fait replier le personnel dans la galerie sous roc. Le pilonnage dure cinq heures avec plus de mille coups tirés. Les obus percutent les dessus, la galerie tremble, le fracas est énorme. Le jour arrive et avec lui le feu cesse puis les Italiens attaquent de nouveau. Ils sont presque sous le mur d’enceinte ouest, dans les barbelés. Les hommes se ruent aux postes de combat. Le lieutenant Prudhon et le médecin Lafeuille portent une mitrailleuse au pied du mât des couleurs. Le commandant de l’ouvrage se met lui-même à la pièce et vide plusieurs bandes. Le toubib lance des grenades F 1 par-dessus le mur. Des grenades à fusil arrosent les creux du terrain. Une mitrailleuse italienne, en position à 300 mètres, balaye le mur d’enceinte, faisant voler des éclats de pierre. Une pièce de 75 mm est ressortie de sa casemate pour tenter de la museler. Le maréchal-des-logis Mogenet, stoïque, reste bientôt seul pour servir la pièce sous le feu ennemi car la situation est si grave, qu’il faut utiliser les servants des canons comme voltigeurs. Sous ce feu, les Italiens ne peuvent plus avancer et commencent à se replier.

A 10 h 40, le pilonnage reprend forçant une partie des hommes à se replier de nouveau dans la galerie souterraine. Le reste de la garnison gagne le bâtiment de la porte sud, abrité par un massif rocheux d’où une meilleure surveillance pourra être assurée. Trois heures et demi plus tard, le tir cesse. Le PC a encore souffert, le mur d’enceinte est éventré en trois endroits. Le temps se dégage, permettant de découvrir des colonnes en bordure du lac et dans le ravin du Féoz.

 

Le 25 juin, à 0 h 25, l’armistice franco-italien entre en vigueur et le combats cessent.
Pendant plusieurs jours, des Italiens viennent jusqu’au fort, toujours français, dont l’accès leur est refusé.

Le 29 juin, Mussolini en personne passe en revue les troupes italiennes au Mont-Cenis.
En franchissant le col, il aperçoit au-dessus de lui la bannière tricolore flottant fièrement au vent.

Le 1er juillet, la garnison de la Turra quitte l’ouvrage pour regagner la zone libre à Modane.

 

 

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