La linea di resistenza (LR) nell’Ubaye
Conforme alle intenzioni del generale Degoutte, stabilite nel 1930, la linea degli avamposti e la posizione di resistenza sono ben identificate in Ubaye.
Par Bertrand Hubert, Hubert Tassel, Philippe Lachal et Jehan Lande
Sull'asse centrale dell'attacco nemico nell’Ubayette, la LR corre da Maurin, a nord, al campo di Restefond, a sud. La porzione della LR situata dietro la linea degli avamposti Larche – batteria di Viraysse è rafforzata da una serie di fortificazioni.
Nel suo ordine di difesa del settore Queyras-Ubaye dell'11 maggio 1940, il generale de Saint Vincent, comandante la 64^ divisione di fanteria, ha definito le missioni delle unità nel loro settore.
La linea di avamposti comprende Maurin, Viraysse, Larche nel settore Ubaye-Ubayette, la struttura di Fourches, quelle di Pra e di Las Planas nel settore Jausiers. Gli avamposti di Viraysse, Larche, Les Fourches e Le Pra ricevono una missione di resistenza.
La posizione di resistenza, dove le unità devono difendersi senza pensieri di ritirata, comprende i seguenti siti: i capisaldi di Chatelet e Fouillouse, le opere di Saint-Ours, la struttura di Roche-la-Croix per Ubaye-Ubayette, poi le strutture di Sagnes, Pelousette, Granges Communes, Restefond e Moutière per Jausiers.
Vicino al Saint-Ours bas dedicato alla fanteria, si trova il Saint-Ours haut, una postazione mista di fanteria e artiglieria; la struttura fortificata Roche-la-Croix completa la linea di resistenza nell’ Ubayette.
Nell’attacco principale, dal 20 al 23 giugno, gli italiani non riuscirono a conquistare alcun sito della linea degli avamposti.
En 1927, le commandement crée la Commission d’organisation des régions Fortifiées (CORF ). Le général Degoutte qui commandait le théâtre d’opérations du sud-est est remplacé par le général Jacquemot en juillet 1931. Il connait bien les Alpes. En mai 1930, en reconnaissance avec le maréchal Pétain vice-président du conseil supérieur de la guerre et le général Weygand, chef d’état-major général de l’armée décide un plan de travaux à entreprendre en première urgence décide de faire construire de petits ouvrages d’avant-postes. Il s’oppose à l’idée de construire une ligne de défense en arrière de la frontière car ceci va permettre aux Italiens de s’installer sur la crête frontière en leur offrant ainsi de belles possibilités d’observation.
Il convient d'aménager une ligne d'avant-postes sur les crêtes dominantes. La défense sera donc articulée dans le sens de la profondeur. Les avant-postes comporteront des nids de mitrailleuses en abri-caserne qui seront établis pour barrer les cols ou bien pour assurer l'occupation de certains observatoires situés à proximité de la frontière. La position de résistance sera constituée en contrebas par des ouvrages et par quelques casemates.
Le général Degoutte, 1er Commandant de l'Armée des AlpesAinsi ce concept de ligne d’avant-poste est doublé à l’arrière par la présence d’une ligne de résistance est adopté.
Au niveau de Meyronnes, la LR est particulièrement renforcée par trois importants ouvrages.
L’ouvrage de Saint-Ours bas
Pratiquement, en bord de la route RN 100, se trouve l’ouvrage d’infanterie de Saint-Ours bas.
Ce petit ouvrage d’infanterie constitué d’une casemate bétonnée à deux niveaux a comme mission de compléter l’interdiction de la route du col de Larche, près de celle-ci, au fond de la vallée, C’est un ouvrage à bloc unique, avec entrée par passerelle amovible, fortement armé : trois cloches JM, deux cloches guetteur fusil-mitrailleur (GFM), six créneaux fusil-mitrailleur (FM 24/29) et un mortier de 50. L’effectif est de 66 hommes commandés par le lieutenant Jubelin. À proximité et derrière l’ouvrage se trouve le casernement de temps de paix et un emplacement pour l’installation d’un mortier.
L’ouvrage de Saint-Ours haut
Situé rive droite de l’Ubayette, à l’adroit de Saint-Ours bas et au-dessus du village de Saint-Ours, se trouve l’ouvrage de Saint-Ours Haut, ouvrage mixte infanterie et mortiers d’artillerie plus imposant que celui du bas.
Il est pratiquement implanté en vis-à-vis de l’ouvrage de Roche-la-Croix et en assure le flanquement et contribue ainsi à l’interdiction de la route du col de Larche.
C’est un ouvrage construit entre 1930 et 1936. Il comporte cinq blocs pour un équipage de 232 hommes dont 11 officiers, commandé par le lieutenant Mollard du 162e régiment d’artillerie de position ( RAP).
Description des blocs
- B 1 entrée mixte à pont à bascule par en dessous et plan incliné avec une cloche GFM, une cloche lance-grenades Modèle 1934 (unique en Ubaye) dont le mortier de 50 n’était pas en place en 1940 en raison de l’expérimentation en cours d’une nouvelle embrasure de sommet dite « en diabolo » et un créneau pour jumelage de mitrailleuses MAC 31 Reibel de 7, 5 mm
- B 2 armé de deux mortiers de 81 Modèle 1932, un mortier de 75 Modèle 1931, un mortier de 50 et un jumelage de mitrailleuses MAC 31 Reibel
- B 3 et B 4 avec une cloche GFM chacun
- B 5 présente trois niveaux dont deux abritent l’armement
- Étage supérieur : trois JM + deux FM + une cloche GFM
- Étage intermédiaire : deux mortiers de 81 Modèle 1932 + un mortier de 50 mm
L’usine est équipée de deux diesels Renault de 77 CV chacun et d’un moteur auxiliaire de 8 CV de type 1 P5 65. L’ouvrage est complété en surface d’un casernement de temps de paix.
Ouvrages associés à celui du Haut de Saint-Ours
Il s’agit de deux abris dits Nord-Est de Saint-Ours et Nord-Ouest de Fontvive. Ces deux ouvrages sont identiques, de type abri-caverne du Sud-Est (infanterie), avec deux blocs entrée et un bloc cheminée/aération (B 1 entrée avec une cloche GFM et un créneau FM, B 2 entrée avec un créneau FM). Pour chaque abri, l’effectif est de 57 hommes.
Le gros ouvrage de Roche la Croix
À l’hubac, sous le vieux fort Séré de Rivière, l’important ouvrage de Roche-la-Croix complète l’ensemble, ouvrage qui contient la seule tourelle éclipsable de la vallée (armée de deux mortiers de 75 mm).
Dominant la rive gauche de l’Ubayette, c’est un ouvrage d’artillerie construit entre 1931 et 1936 sur l’emplacement de l’ancienne redoute Séré de Rivières (1884-1889) qui est alors en grande partie rasée. Il est complété en surface par deux casernements et un bâtiment infirmerie de temps de paix. Il est relié à la vallée de l’Ubayette par un téléphérique dont la recette inférieure est implantée près du confluent avec l’Ubaye et qui est prolongé entre la recette supérieure et l’ouvrage par une voie de 60 sur une longueur de 800 m.
Il compte six blocs de combat pour un équipage de 161 hommes dont 6 officiers et 28 sous-officiers commandés par un capitaine :
– B 1 entrée mixte avec plan incliné (treuil), deux FM 24/29
– B 2 deux FM 24/29 et un mortier de 50 Modèle 1935
– B 3 idem B 2
– B 4 une cloche d’observation VDP[1] et une cloche GFM
– B 5 à trois niveaux dont deux comportent l’armement :
Étage supérieur : une tourelle éclipsable pour jumelage de 75 Modèle 1933, deux mortiers de 75 Modèle 1931 et un FM
Étage intermédiaire : deux mortiers de 81 Modèle 1932 destiné à recevoir des projecteurs (non installés), équipé d’une cloche d’observation et d’un mortier de 50mm Modèle 1935.
L’usine est équipée de trois groupes CLM de 75 CV chacun et d’un groupe auxiliaire de 8 CV.
Par ailleurs, l’ouvrage est le PC artillerie du quartier Ubayette pour le groupe A 2 commandé par le capitaine Fabre du 162e RAP.
L’ouvrage de Roche la Croix a pour rôle principal l’interdiction de la route du col de Larche et des cols-frontière (du col de la Gypière au vallon du Lauzanier) et le flanquement des ouvrages de Saint-Ours.
[1] VDP ou vision directe et périscopique.
En arrière sur les pentes de la Rochaille, l’ouvrage de Serre La Plate, doté de jumelles infra-rouge permet d’observer toute la vallée de l’Ubayette.
L’observatoire de Serre la Plate
Cet ouvrage implanté un peu en aval et au-dessus de Meyronnes dans le bois de la Rochaille a été construit entre 1931 et 1938. Il comporte un bloc Entrée (un FM + cheminée/aération) et un bloc observatoire d’artillerie. Ce dernier est équipé d’une cloche d’observation modèle allégé (10 cm de blindage au lieu de 20) en éléments vissés les uns sur les autres, de type 2, à 3 créneaux de type GFM « A » recevant le bloc jumelle D (x 8).
Il bénéficie de plus d’un équipement infrarouge pour vision nocturne très en avance pour l’époque. Placé exactement dans l’axe de la vallée de l’Ubayette avec vue directe jusqu’au col de Larche, il assure le réglage des tirs d'artillerie non seulement des ouvrages de Roche la Croix et du Haut de Saint-Ours mais aussi du groupe d’artillerie A 2 (quartier Ubayette ou Meyronnes) et de diverses batteries du groupe A 3 d’action d’ensemble. Autour de l’ouvrage, les vestiges du réseau de barbelés sont encore bien visibles. À proximité, se trouve également une citerne en béton ainsi qu’une table d’orientation.
Cette ligne de résistance est largement appuyée par un ensemble imposant de pièces d’artillerie en arrière de l’ouvrage de Roche-La-Croix
composée de 19 pièces de calibre divers du groupe A 2 dans le quartier Ubayette et Meyronnes qui peuvent déclenchés des tirs selon les indications fournies par les ouvrages de l’avant par téléphone (le secteur ubayen comportait 375 km de lignes téléphoniques, toutes reliées au PC de Tournoux permettant de faire exécuter des tirs sur des objectifs préparés dès le temps de paix).
Lors de l’attaque principale du 20 au 23 juin, les artilleurs de tous ces ouvrages ou de ces groupes ont fait merveille, les Italiens n’ayant pu atteindre que péniblement à l’avant de la ligne des avant-postes, le hameau de Maison-Méane sur cet axe.