Armée des alpes Juin 1940
bg
Sites > Alpes-Maritimes > La Tinée > Les combats pour Isola
Retour
Code lieu: 136

L’ouvrage de Rimplas

Treize années de travaux seront nécessaires pour réaliser ce fort

Code lieu: 136
Accès en voiture

Ouvrage d'artillerie de RIMPLAS

Vue prise des environs du PO de La Séréna. Sur la gauche le bloc 1, au milieu et au sommet de l'ouvrage le bloc 6 , sur la droite le bloc 8. La montagne au fond est le mont Mounier ( 2817m) et sur sa droite se trouve le PO du col de La Valette. Photo prise le 20 novembre 2005 Auteur : Marc ENDINGER

 

L'ouvrage de Rimplas, appelé dans un premier temps ouvrage de la Madeleine, est une fortification initiée avant le lancement de la ligne Maginot, située sur la commune de Rimplas dans le département des Alpes-Maritimes.

Il s'agit d'un gros ouvrage d'artillerie et sa situation, à 1 102 mètres d'altitude, permettait de battre de ses feux la route de la Haute-Tinée et celle menant à Saint-Martin-Vésubie. Il couvrait également les petits ouvrages de Fressinéa et de Valdeblore .

Il pouvait également faire du tir d’action frontale en direction de la frontière qui, avant la rectification de 1947, passait à moins de cinq kilomètres de l’ouvrage et longeait l’actuelle D 2565 à un km au plus, la ville de Saint-Martin-Vésubie étant quant à elle pratiquement encerclée aux trois-quarts par la frontière.
Entre Isola,et Valabres (au débouché du vallon de Mollières1) où se trouvaient deux petits ouvrages, la frontière longeait la route.

Bloc_B5_de_Rimplas

L’ouvrage de Rimplas

C’est dès 1927 que la décision de construire un ouvrage d’artillerie dans la vallée de la Tinée fut prise sans même attendre le vote de la loi Maginot. Son élaboration fut difficile car fin 1928 la Commission d’Organisation des Régions Fortifiées reprit le projet et du l’adapter à ses directives de construction.

Treize années de travaux seront nécessaires pour réaliser ce fort.

En 1939 l’ouvrage est opérationnel et occupé par 334 soldats et 8 officiers appartenant au 84e bataillon alpin de forteresse et du 167erégiment d’artillerie de position.

Ils disposaient de 5 blocs de combats rassemblant six pièces d’artillerie de 75mm, 2  mortiers de 81mm, de cloches équipées de jumelages de mitrailleuses, de fusils mitrailleurs, d’observation, de nombreux créneaux pour FM.

Toute la partie casernement est impressionnante. Sa centrale électrique était équipée de trois moteurs SMIN de 150cv, qui alimentaient en électricité tout l’ouvrage, avec son système de ventilation qui grâce aux filtres à charbon purifiait l’air de  tout l’ouvrage, ses ascenseurs qui approvisionnaient les blocs de combats en munitions depuis les soutes, son casernement ( dortoirs, infirmerie, cuisine ), son téléphérique alimentant en vivres et munitions depuis le fond de la vallée.

Lors de l’attaque italienne du 10 juin 1940, l’armée fasciste n’a pas pu franchir l’avant-poste d’Isola et de ce fait le fort n’a pas eu à intervenir.

Nota : les cloches lance grenade n’étaient pas encore en service en 1940 (également dans tous les ouvrages de la ligne Maginot ).