Armée des alpes Juin 1940

Esquisse géographique

Le massif des Alpes s’étend, dans sa partie occidentale, entre le Pô et le Rhône, du lac de Genève à la Méditerranée sur 400 km de front et sur 150 à 200 km de profondeur.

Cloisonnées en leur centre par le massif impénétrable du Pelvoux, les Alpes françaises présentent deux zones d’opérations nettement distinctes : l’une au Nord, l’autre au Sud du sillon formé par la vallée de l’Ubaye prolongée par la moyenne vallée de la Durance.

Au Nord de ce sillon, le massif alpin tombe rapidement vers l’Est sur le Pô et descend au contraire graduellement vers l’Ouest jusqu’au Rhône. La frontière suit la ligne de partage des eaux, entre Rhône et Pô, et décroît en altitude du Nord au Sud. Elle est peu perméable en dehors de cols peu nombreux, situés à une altitude élevée et praticables seulement pendant quelques mois de l’année. Les eaux sont drainées en éventail vers le Rhône de Lyon et Valence, et chaque vallée forme un compartiment de terrain nettement séparé du voisin.

Chacune de ces vallées est commandée par un « verrou » qui ne laisse souvent passage qu’au torrent et à la route, et où la défense est particulièrement facile.

Au Sud du sillon vallée de l’Ubaye – moyenne Durance, au contraire, le massif alpin tombe progressivement sur Nice.
La frontière quitte bientôt la ligne de partage des eaux et coupe les hautes vallées, l’altitude décroît du Nord au Sud.
Du massif de l’Authion jusqu’à la mer, tout en passant par certaines zones difficilement accessibles, elle est relativement perméable. Toutes les vallées convergent vers le Var et vers Nice.

En résumé…

Le massif des Alpes est très favorable à la défense du lac de Genève à l’Ubaye, mais il est au contraire propice à une action de l’Ubaye à la mer.

Bibliographie

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