Le camp et l’ouvrage des Rochilles
La défense du seuil des Rochilles est constituée d'un ouvrage Maginot et d'un ouvrage bétonné.
Le Seuil des Rochilles permet de communiquer entre la Savoie et les Hautes-Alpes. Il fait face au col frontalier des Muandes d’où les Italiens pourraient déboucher. Depuis la fin du XIXe siècle, il est défendu par un camp militaire. La défense est renforcée entre les deux guerres par un ouvrage Maginot et un ouvrage bétonné.
Le camp des Rochilles, construit de 1902 à 1907,comprend sept baraquements. Il est utilisé par les troupes en manœuvre durant la belle saison. En 1939, un téléphérique le relie à Plan-Lachat. En juin 1940, il est occupé par les sections d’éclaireurs-skieurs (SES) du 91e bataillon alpin de forteresse (BAF) et des I et III/343e régiment d’infanterie (RI). Le 22 juin, les SES du I/343e RI et du 91e BAF partent du camp pour attaquer les Italiens qui viennent d’occuper le col de la Madeleine. L’opération est un succès avec la capture de douze Alpini.
L’ouvrage Maginot des Rochilles a pour mission de protéger le Seuil des Rochilles face à une offensive italienne débouchant du col des Muandes et progressant par la Haute Clarée sur Valloire. Les travaux commencés en 1931 ne sont pas achevés en 1940. En juin 1940, son effectif se compose de 54 hommes du 91e BAF placés sous les ordres du lieutenant Curbaille.
L’ouvrage de l’Aiguille Noire se situe à une centaine de mètres de celui des Rochilles. Il est formé par un abri en tôle recouvert de béton, avec deux casemates accolées dotées de deux créneaux pour fusil-mitrailleur.
Les fortifications des Rochilles et de Plan-Lachat
Le camp des Rochilles
Ce camp d’altitude est construit de 1902 à 1907 par les bataillons de chasseurs alpins de Grenoble. Il comprend sept grands baraquements, dont un qui reçoit dans un angle un petit bastion de flanquement à double étage, et quatre plus réduits. Ce poste est utilisé par les troupes en manœuvre durant la belle saison. Il est encore en service de nos jours.
En 1944, la 1ere compagnie du bataillon de l’Armée Secrète de Savoie cantonne au camp des Rochilles, sous les ordres du lieutenant Villard secondé par le lieutenant Viaud. De ce point, ce maquis peut opérer vers le Briançonnais, le Lautaret et la Maurienne, se trouvant relativement à l’abri des attaques ennemies.
Le col des Rochilles
De part et d’autre du col des Rochilles sont aménagés, en pierres sèches et rondins, quatre emplacements pour FM, deux pour mitrailleuses et deux pour mortiers. Des traces de ces positions subsistent de nos jours.
L’ouvrage Maginot des Rochilles
Cet ouvrage d’infanterie a pour mission de protéger le Seuil des Rochilles face à une offensive italienne débouchant du col des Muandes et progressant dans la Haute Clarée pour descendre sur Valloire. Les travaux sont réalisés par la MOM à partir de 1931. La période d’enneigement à cette altitude étant très longue, ils ne seront pas achevés en 1940. Seuls les blocs actifs et quelques locaux sont bétonnés, le reste est à l’état de fouilles. Le bloc cheminé n’est pas terminé et la ventilation n’est pas installée. Son effectif théorique est de 54 hommes du 91e BAF placés sous les ordres du lieutenant Curbaille.
Le long du second lac se trouvent plusieurs restes d’éléments du chantier de construction de l’ouvrage. Au-dessus, sur une plate-forme creusée dans la paroi à gauche, on peut voir les fondations du casernement qui a disparu.
L’ouvrage de l’Aiguille-Noire
Cet avant-poste est un ouvrage d'infanterie monobloc, construit par la MOM directement à flanc de rocher. C’est un abri Adrian en tôle métro et recouvert de béton, avec deux casemates accolées dotées chacune de deux créneaux pour FM. Une galerie, destinée à son accès depuis le casernement, est ébauchée en 1940. L'ouvrage n'étant équipé d'aucune installation électrique, l’éclairage est assuré par des lampes à pétrole et la ventilation par un ventilateur à bras. Un créneau pour FM se trouve sur la porte.
La position de Plan-Lachat
Une ligne de fortifications est construite en 1939-1940, avec la mission de barrer la vallée de la Valloirette aux forces ennemies qui auraient franchi le Seuil-des-Rochilles ou le col de la Ponsonnière. Le 20 juillet 1939, le sergent Seychal du 99e RIA décède au Galibier. Une plaque commémorative est posée dans l’entrée de l’abri de section.