Système défensif français dans le secteur de Tarentaise
Cet ensemble défensif va être très performant du 21 au 24 juin 1940 pour contenir l'offensive italienne grâce notamment à l'efficacité redoutable d'une artillerie qui avait pu repérer ses tirs avant le début du conflit.
Par GDI (2S) Patrick Moussu, , Col (H) Dominique BESSE et LCL (H) Benoît DLEUZE
- En juin 1940, au début des hostilités, le secteur de la Tarentaise est tenu par la 16eDemi Brigade Alpine de Forteresse (DBAF) renforcée d'infanterie (215eRI), d'artillerie et du 6e Bataillon de Chasseurs Mitrailleurs (BCM).
Les différentes fortifications occupées par les 70e et 80e Bataillons Alpins de Forteresse (BAF) sont renforcées par 8 Sections d'Eclaireurs Skieurs (SES) postées sur les crêtes frontalières pour renseigner sur l'avancée des troupes italiennes et les ralentir dans leur progression vers les fonds de vallée et les lignes de défense principales des forces françaises. - Les ouvrages modernes et celui de la Redoute Ruinée, plus ancien mais rénové, sont répartis entre les cols et la ligne d'avant-postes. Ils sont armés de mortiers et de mitrailleuses.
Le « barrage de Bourg-Saint-Maurice», composé de l'ensemble des forts du Chatelard, de la cave à canons et de Versoyen, est équipé de canons antichars et de fusils mitrailleurs pour bloquer une éventuelle attaque blindée et motorisée débouchant par la route. - La défense de Bourg-Saint-Maurice est renforcée par des fortifications plus anciennes de type Séré de Rivières à Vulmix, La Platte, le Truc, Courbaton. Elles sont armées par les artilleurs du 164e Régiment d'Artillerie de Position (164eRAP) dont les canons de 75, 95 et 105 peuvent tirer jusqu'à la frontière franco-italienne. Dans la vallée des Glaciers, des batteries du 9e Régiment d'Artillerie (RA) en batterie au col de Roselend et du 164eRAP aux Contamines sont en mesure d'appuyer les ouvrages de Séloge.
- La seule attaque aérienne italienne du 21 juin visant Bourg-Saint-Maurice n'y changera rien.
