FORT DAUPHIN
Le fort Dauphin est un ouvrage "bouclier" qui protège le fort des Têtes.
Le fort Dauphin est un poste avancé assurant la surveillance du Vallon du Fontenil et la protection du Fort des Têtes et du Fort du Randouillet à Briançon. Il permettait avec l'aide du Fort des Salettes de verrouiller parfaitement la route vers l'Italie.
Conçu comme sentinelle avancée de la chaîne de fortifications du 18e siècle, le fort Dauphin assurait le croisement des feux avec le fort des Salettes afin d'interdire l'accès à la ville depuis le chemin du Piémont et protégeait le fort des Têtes.
Construit entre 1724 et 1734 sur le plateau de Biffeul, ce fort présente l'intérêt de n'avoir pratiquement pas été modifié, si ce n'est par l'adjonction d'un magasin à poudre caverne en 1874. De nombreux projets visant à lui donner plus d'ampleur se sont ensuite succédés. Seuls les travaux d'entretien courant et quelques aménagements ont été réalisés. Après la guerre de 1870, il devient obsolète et la construction de nouveaux forts (l'Infernet en 1876) s'avère nécessaire.
Le fort Dauphin est un ouvrage « bouclier » qui protège le fort des Têtes. Le replat que forme le plateau présente un danger, l'ennemi pouvant y prendre position. L'ensemble des équipements défensifs est tourné vers l'Est et la montagne de l'Infernet. D'importants remblais et terrassements ont été nécessaires pour lui donner une forme régulière, conformément à l'esprit classique et l'art de la fortification bastionnée.
De forme rectangulaire, il comporte 3 bastions et un demi-bastion (tronqué compte tenu de la forte déclivité du terrain). Il est conçu en 2 parties séparées par une importante traverse sur laquelle s'appuie le logement des troupes. La caserne abrite un ensemble de 16 cellules destinées à loger environ 70 hommes et 3 officiers. Elle se compose de 2 étages plus un sous-sol contenant la citerne d'eau. Chaque chambre, voûtée en berceau, contient 2 bouches à feu. Ces fenêtres de tirs, encore obstruées, n'étaient dégagées qu'en cas d'attaque, permettant aux soldats de conserver un peu plus de chaleur. Les cheminées d'origine ont été remplacées par des poêles au premier étage, à l'exception de celle située dans la chambre d'officier. Le sol ne semble pas avoir bénéficié de pose de planchers comme ce fut le cas au milieu du 19e siècle au fort des Têtes.
Le fort Dauphin est un des rares ouvrages qui peut montrer des dispositions architecturales du 18e siècle encore intactes. Mais, sa rapidité de construction en maçonnerie de petits moellons grossiers avec peu de pierres de taille, son abandon précoce et son isolement propice au vandalisme l'ont laissé dans un état de délabrement très inquiétant. Il est propriété de la Ville de Briançon. Des travaux de restauration ont été entrepris en juillet 2015 afin de restaurer le mur de traverse sur lequel s'appuie la caserne. Le fort fait partie de l’ensemble fortifié de Briançon inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO au titre des Fortifications de Vauban.
ARMEMENT, Artillerie
Section de 4 pièces de 75 mm Mle 1897.
CONSTRUCTION, Description
Batterie accueillant une section de la 4e Bie du 154° RAP armée de canons de 75 mm.
CONSTRUCTION, Environnement
Le fort Dauphin servait en même temps de PC à la 4° batterie du 154° RAP.
EFFECTIF, Commandement et/ou unité
Cette section de la 4°/154° RAP était commandée par le Cpt MASSIANI.