La manœuvre italienne
Le 21 juin, six bataillons d’infanterie de la division Cagliari se mettent en marche.
Le général Vecchiarelli, commandant le 1ercorps d’armée italien, décide d’attaquer la Haute-Maurienne par deux axes :
le col du Mont-Cenis, pour s’emparer de la RN 90, indispensable pour la logistique
et aussi les cols du Petit-Mont-Cenis, du Clapier et d’Étache, pour progresser par le val d’Ambin et déboucher dans la vallée à la hauteur de Bramans en contournant les défenses françaises du Mont-Cenis.
Le 21 juin, six bataillons d’infanterie de la division Cagliari se mettent en marche.
Le I/63e régiment d’infanterie se dirige vers les cols de Bellecombe et de Sollières défendus par la section d’éclaireurs-skieurs (SES)du I/99erégiment d’infanterie alpine (RIA).
Le II/63e régiment infanterie débouche du col du Petit-Mont-Cenis et avance rapidement sur le versant français. Sa progression est arrêtée par les tirs des éclaireurs de la SES du II/99e RIA.
Le III/63eRI débouche du col des lacs Giasset et descend le long du torrent de Savine. Il est stoppé par la SES du III/99eRIA en position près de Casse-Blanche.
Les I et II/64eRI et une batterie de mortiers empruntent le même itinéraire.
La 50e batterie de 75 mmest en position au col du Clapier pour appuyer l’attaque.
Le bataillon Alpini Val Cenischia, débouche du col d’Étachepuis il monte au col de Bramanette.
Toute la journée, les Français ralentissent la progression italienne. Bramans est atteint dans la matinée du 22 juin.
Fort de Variselle
Cet ouvrage, construit entre 1877 et 1883, est le plus grand des trois premiers forts construits au Mont-Cenis. Il est implanté sur la cime de la butte de Variselle à 2 106 m. Il sert de centre de commandement de la place du Mont-Cenis. L’ouvrage est de forme pentagonale, entourée d’un fossé, à deux plans de feux. L’étage supérieur est casematé et doté de deux embrasures. Les sept pièces de 120 mm peuvent être déplacées suivant les besoins. Les pièces de 120 mm sont tournées vers le nord, battant le terrain entre le col et l’hospice. Les pièces de 150 mm sont orientées vers l’est, couvrant le secteur entre l’hospice et le débouché du col du Petit-Mont-Cenis. L’étage inférieur est équipé de quatre emplacements pour des mortiers 15 Ret et des créneaux pour fusils. Trois casemates implantées sur le front de gorge peuvent tirer sur Grand-Croix.
L’ouvrage possède un important dépôt de munitions pour les 420 hommes de garnison et les troupes mobiles du secteur. Il possède une infirmerie, des magasins à vivres et des fours à pain.
Sincères remerciements à
