Armée des alpes Juin 1940
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Code lieu: 362

Sous-secteur de Haute-Maurienne

Les positions de défense sont établies à Bessans, au col du Mont-Cenis, au Mont-Froid et dans le Val d’Ambin.

Par GDI (2S) Bernard RATEL et Laurent DEMOUZON

Code lieu: 362
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Les combats dans le sous-secteur de la Haute Maurienne

carte haute maurienne

L’ÉVACUATION DES HABITANTS DE HAUTE-MAURIENNE  VERS LA HAUTE-LOIRE (JUIN 1940) ©

 

Fin 1938, le mot « guerre » est présent dans l’esprit des français. « L’axe Rome-Berlin » qui unit Mussolini et Hitler est une menace que personne ne peut nier.
Les forts situés en bordure de la route qui va de Modane au Col du Mont-Cenis sont occupés par l’armée française qui n’omet pas de renforcer son armement.
Du côté italien, Mussolini active la modernisation des forteresses et bâti des ouvrages qui deviennent des nids de mitrailleuses.

Le 22 août 1939, la signature d’un pacte de non-agression entre la Russie et l’Allemagne surprend les observateurs et Hitler en profite pour envahir Dantzig et la Pologne dès le 1erseptembre de la même année.
France et Angleterre liées par un pacte d’amitié avec la Pologne déclarent la guerre à l’Allemagne le 3 septembre.

Un important dispositif militaire se met en place à Termignon et sur tous les villages de la commune de Bramans, tandis que de nombreuses forces prennent position sur les divers sommets du Secteur de Maurienne.

1 – LES PRÉMICES D’UNE ATTAQUE ITALIENNE SUR LA FRANCE

Les tentatives du Pape à obtenir la neutralité de l’Italie à l’égard de la France n’avancent guère.
En avril 1940, d’importants renforts arrivent dans la vallée de la Maurienne.

Le 6 mai 1940, Charles Roux Ambassadeur de France au Vatican, reçu par le Pape, télégraphie à Paris qu’une offensive générale allait avoir lieu dans les jours suivants.
Maintenir l’Italie hors du conflit est un des objectifs de la diplomatie. Malheureusement le 28 mai 1940, les tentatives échouent.
Encouragé par l’avance des troupes hitlériennes, Mussolini lance l’Italie dans la bataille en déclarant la guerre à la France le 9 juin 1940 et fixant le début des hostilités à minuit.

Au soir du 9 juin 1940, à 22 heures l’ordre d’évacuation des populations de la Maurienne tombe et son exécution doit être terminée le 11 juin 1940 avant 1 heure du matin.

2 – L’ÉVACUATION DES VILLAGES

Les villages de Haute-Maurienne évacués : Bonneval-sur-Arc, Bessans, Lanslevillard, Lanslebourg, Termignon, Sollières, Bramans.

A Bramans, dont le village et les points stratégiques sont occupés par l’armée française : Le Vernay, Le Planay, Saint-Pierre d’Extravache, Les Combes, La Vilette, Etache, Bramanette , le conseil municipal avait pris quelques précautions en expédiant en Basse Maurienne quelques familles avec caisses et malles.

En effet, quelques jours auparavant, un avion allemand touché par les canons de D.C.A de Modane qui tentait d’atterrir en Italie, s’était écrasé au fond de la vallée du Planay au lieu dit « Casserouge ».

Le 11 juin, en pleine nuit, les familles de Bramans restées au village prennent la direction de Modane avec les moyens du bord, a pied, à bicyclette, voitures attelées d’un mulet … pour un départ angoissant et désespéré.

A Modane, la situation n’est pas rassurante. Bientôt rejoints par d’autres groupes d’évacués, c’est un départ vers Saint-Martin-la-Porte, chacun avec ses moyens et quelques autocars.

Le 10 juin, les habitants de Termignon sont pris de panique. Dans certains foyers, certains membres sont dans les alpages avec le bétail et ceux qui restent hésitent à suivre les ordres du plan d’évacuation.

Les autres, environ 110 personnes sont rassemblées avec leurs valises pour prendre la direction de Modane.
Quelques camions, en nombre insuffisant, prennent en charge handicapés et vieillards. Les autres habitants n’ont qu’une seule solution, prendre à pied la route vers Modane.

Les gens de Termignon sont répartis en deux groupes, certains vont partir en direction de la Drôme tant que les autres rejoignent le contingent destiné à rejoindre la Haute-Loire.

La nuit du 10 au juin 1940, n’est que défilé de voitures attelées de mulets, de chevaux avec la population de Lanslebourg.

Du côté de Bessans, dans la nuit du 10 juin 1940, les gendarmes assurent l’évacuation avec un petit car qui conduit les évacués jusqu’à Lanslebourg pour ensuite être dirigés vers la gare de Saint-Michel de Maurienne.

Les 12 et 13 juin1940, on récupère le bétail dans les alpages que l’on conduit en direction de Modane pour y être bien souvent cédé dans le cadre de la réquisition.

Sincères remerciements à la municipalité de Lanslebourg

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