La première attaque (23 juin)
Rassemblée dans la région de Bourgoin, la IIIe division blindée du général Stumpff se dirige sur Grenoble. En tête, un groupe de reconnaissance composé de motocyclistes traverse Rives, Moirans.
Par Jean Paul Noir, Florent Mezin et le Cne Courtois du Musée des Troupes de Montagne
Dispositif français à Voreppe
Un premier motard, parti en éclaireur, est stoppé net sur la ligne de défense de Voreppe et est fait prisonnier. Le groupe de reconnaissance qui arrive, se replie devant le feu nourri des soldats français. Le sursis est de courte durée : six Panzers KW II se présentent. Une pièce de 47mm antichar, la batterie de 75mm et toutes les armes d’infanterie déclenchent leur tir. Le combat est nourri par des feux croisés ; premières pertes humaines et matérielles. Face à cette efficace et féroce résistance, les Allemands décident une nouvelle fois de se replier.
Pour passer, les Allemands vont employer une force plus puissante.Un nouvel assaut est lancé avec en tête chars et semi-chenillés. Cette démonstration de force mécanisée est observée. Appuyés par les chars, les fantassins allemands débordent et progressent dans la plaine. Ils sont pris sous les feux simultanés des fantassins, des marins français et de l’artillerie de 65 réglée par l’observatoire du Bec de l’Echaillon. Les chars et fantassins se replient derrière le talus de la voie ferrée de Moirans. L’artillerie allemande entre en action et pilonne les abords de Voreppe. Durant trois heures, les forces allemandes subissent un feu d’enfer, ne peuvent déboucher et sont contraints de se replier le 23 soir.
Canon de 47 de marine sur socle en béton
© A.Dulin
Canon de 65 de marine en blockhaus au centre de la place Debelle
© J.C. Blanchet et G.Regnier