La deuxième attaque à Voreppe (24 juin)
Le 24 juin, regroupé en deux colonnes à Moirans, le régiment blindé ennemi se prépare à attaquer
Par Jean Paul Noir, Florent Mezin et le Cne Courtois du Musée des Troupes de Montagne et Sources: Juin 1940, Voreppe Rempart de Grenoble, co-écrit par Jean-Claude BLANCHET et Gaston REGNIER.
Positions et tirs d'artillerie
C’est alors qu’intervient l’action décisive de la bataille de Voreppe : plusieurs obus de fort calibre s’abattent sur les colonnes allemandes, semant la panique chez l’ennemi.
Le général Marchand, commandant l’artillerie du XIV°CA, a envoyé le II° groupe du 104e RALA en renfort à Voreppe. Ce groupe, composé de deux batteries de 105mm et d’une de 155mm, est commandé par un homme déterminé : le capitaine de Vergeron. Le 23 juin, la future zone de déploiement est reconnue, le plan d’implantation des batteries est établi. Dans la nuit, le groupe du capitaine de Vergeron fait mouvement depuis le village de Corps, déploie ses batteries à 3 heures du matin, établit ses liaisons téléphoniques.
Le 24 matin, la visibilité, initialement mauvaise, s’éclaircit. Le capitaine de Vergeron, du Bec de l’Echaillon, voit les blindés se rassembler en vue de forcer la trouée de Voreppe. Après un tir de réglage, le groupe déclenche le feu neutralisant ou détruisant neuf batteries, un parc de chars, deux colonnes de véhicules motorisées, un dépôt de carburant et même le terrain d’aviation de Moirans.
En même temps, l’ennemi tente de contourner la défense de Voreppe par le sud en longeant l’Isère et par le Nord par le col de la Placette. Au Sud, l’attaque est repoussée, toutefois au Nord, l’ennemi s’empare du col après d’âpres combats, mais ne réussit pas à neutraliser la résistance française installée au Nord de Pommiers.
