Les combats sur le Rhône à Ruffieux-Pont de la Loi
Le sous-quartier de Culoz est stratégique, avec la présence du pont routier de la Loi et du viaduc ferroviaire de Vions.
Le pont routier de la Loi et le viaduc ferroviaire de Vion sont minés dès le 17 juin.
Depuis le 20 juin, la 23e compagnie du Détachement d’Infanterie (DI) 145, tient les 2 rives du pont de la Loi avec deux points d’appuis (PA) importants, l’un sur la rive droite face à Culoz, l’autre au débouché du pont rive gauche, renforcé par un canon de 47mm.
La 12e compagnie du DI 145, assure la couverture des ponts, sur l’axe Ruffieux- Chindrieux, au pied du mont Clergeon.
Dans la nuit du 21 au 22 juin, les reconnaissances allemandes du Régiment d’Infanterie 66 (IR/66) venant de Virieu, se heurtent au PA de la rive droite, appuyé par le canon de 47mm du PA de la rive gauche.
Sous la pression de l'ennemi, les défenseurs décrochent et regagnent la rive gauche.
La décision est alors prise de faire sauter le pont routier, mais la mise à feu de destruction ne se produit pas.
Le pont de la Loi reste intact.
Dès le matin du 22 juin, les allemands déclenchent de violents tirs d’artillerie sur les défenseurs du pont avec leurs 8 canons de 77mm installés en lisière de Culoz, , puis sur Vions, Ruffieux et Chindrieux.
Les tirs cessent en fin de matinée et les allemands s’engagent avec des engins chenillés sur le pont, mais sont repoussés, subissant des pertes importantes.
Dans la matinée, des fantassins allemands franchissent discrètement le Rhône à l’aide de petites embarcations, en passant par l’ilot de Brotalet situé en amont du pont, puis, prenant pied sur la rive gauche, se rabattent sur les arrières du pont, en dispersant et en capturant une partie des défenseurs.
Le 22 juin à 13h, le 2e bataillon allemand de l’IR/93 traverse le pont et pénètre en Savoie.
L’ennemi a pour objectif de prendre Annecy et Aix les bains en passant par la ligne des cols et par le Val de Fier.
La 12e compagnie du DI 145, s’est installée en défensive avec plusieurs points d’appuis importants sur l’axe Ruffieux -Chindrieux, aux carrefours des routes conduisant aux ponts.
Sa mission est de ralentir l’ennemi le plus longtemps pour permettre de renforcer la défense des cols.
Les défenseurs s’accrochent au terrain, malgré l’artillerie qui soutient la progression des fantassins allemands.
Mais, devant la pression des allemands et pour éviter d’être débordés, ils se replient progressivement sur le PA de Ruffieux, qui est pris dans l’après-midi.
