La défense du vallon de Bissorte
Le vallon de Bissorte communique avec l’Italie par le col du Peyron. Un barrage hydroélectrique est construit, crée un lac artificiel de 2 km de long.
Un blockhaus du point d’appui des Marches
Coll. Laurent Demouzon
En 1940, la section d’éclaireurs-skieurs (SES) du 81e bataillon alpin de forteresse (BAF) commandée par l’aspirant Botte tient le point d’appui des Marches, à 2330 m. Des câbles sont tendus sur le lac pour parer à un emploi d’hydravions par l’ennemi.
Le 21 juin 1940, la 273ecompagnie du bataillon Alpini Val Fassa débouche du col du Peyron et atteint celui du Cheval-Blanc. Elle est arrêtée par les tirs de la 7e batterie du III/114erégiment d’artillerie lourde hippomobile (RALH) positionnée dans la vallée au Villard.
Le 22 juin,le I/91erégiment d’infanterie (RI)italien progresse vers les chalets des Marches. Appuyée par le 114e RALH, la SES du 81e BAF ouvre le feu.À 17h, la situation de la SES devient critique. L’aspirant Botte décide de se replier sur le barrage sous la protection du groupe du sergent Soquet qui doit tenir 30 minutes. À 20h, l’objectif est atteint. Le groupe Soquet, encerclé, repousse plusieurs attaques ennemies. A 20h45, l’aspirant Botte et ses hommes part à sa recherche. Les éclaireurs atteignent le point d’appui où ils retrouvent les défenseurs exténués. Deux sections de la 6e compagnie du 343erégiment d’infanterie arrivent en renfort par le téléphérique de service du barrage. Alors, les Italiens se replient sur la frontière.