Armée des alpes Juin 1940
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Code lieu: 150

La défense du col de la Vallée-Etroite

L’ouvrage d’avant-poste est construit entre 1934 et 1936 pour défendre le col, à proximité des chalets du Mounioz.

Par GDI (2S) Bernard RATEL et Laurent DEMOUZON

Code lieu: 150
Accès à pied

La baraque-poste de la Replanette.

Coll. Laurent Demouzon

L’ouvrage d’avant-poste comprend une entrée et quatre blocs de combat.

En juin 1940, sa garnison de dix-sept hommes est commandée par le sous-lieutenant Girard-Madoux du 81e bataillon alpin de forteresse (BAF).

Le point d’appui de la Replannette est composé de tranchées et d’emplacements pour armes automatiques. En juin 1940, le point d’appui est tenu par la section du sergent Montfort de la 1ere compagnie du 81e BAF.
Les 21 et 22 juin 1940, il subit plusieurs attaques italiennes.

Le 21 juin 1940, à 13h30, la 5e compagnie du II/92erégiment d’infanterie (RI) italien franchit le col de la Vallée-Étroite.L’ouvrage de la Vallée-Étroite ouvre le feu suivi par l’artillerie du Lavoir. Les pertes italiennes sont lourdes. Devant l’impossibilité de progresser, l’ennemi se replie.

Le 22 juin à 6h, les Italiens débouchent des cols de la Vallée-Etroite et de Fontaine-Froide. Ils progressent sur la position de la Replanette tenue par la section du sergent Montfort du 81e BAF. Les Français se défendent avec acharnement. Les pièces de la casemate « Fréjus » de l’ouvrage du Sapey, arrosent le secteur ; sous ces tirs, l’ennemi se replie.

Dans la nuit du 23 au 24 juin, la température descend à -10°. Les Italiens sont transis de froid et leurs armes sont gelées. Le colonel Muttini, commandant le 92e RI, soucieux de la vie de ses hommes suspends les attaques.

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Coll. Laurent Demouzon

L’avant-poste de la Vallée-Étroite                                                                                                    

Cet ouvrage d’infanterie est construit par la Main d’Œuvre Militaire entre 1934 et 1936 à proximité des chalets du Mounioz. Il doit interdire le débouché du col frontalier de la Vallée-Étroite et la combe de la Grande-Montagne. Il comprend un abri alpin relié à trois blocs actifs. Une tranchée le relie à un bloc isolé pour fusils-mitrailleurs.

L’ouvrage n’est pas électrifié. L’éclairage est assuré par des lanternes à pétrole ou à bougies. La ventilation se fait avec un appareil à bras. L’eau est stockée dans deux citernes de 800 litres et 600 litres.

En juin 1940, il est commandé par le sous-lieutenant Girard-Madoux du 81e bataillon alpin de forteresse et comprend une garnison de dix-sept hommes.

Le point d’appui de la Replanette                                                                                                   

Cette position, composée uniquement de tranchées et d’emplacements pour armes automatiques, est tenue en juin 1940 par la section du sergent Montfort appartenant à la 1ere compagnie du 81e bataillon alpin de forteresse. Elle est fortement attaquée par les Italiens, les 21 et 22 juin 1940, sans succès. A proximité se trouve une baraque-poste des douaniers construite en 1893-1895.

 

Les Italiens au col de la Vallée Etroite

 

Le 21 juin 1940, à 13 h 30, le colonel Fiumarella, commandant le II/92e régiment d’infanterie, lance ses hommes à l’attaque, les éclaireurs en tête.

Depuis l’ouvrage de la Vallée-Étroite, le lieutenant Girard-Madoux repère la progression ennemie et ordonne l’ouverture du feu des deux mitrailleuses. Surpris, les éclaireurs se replient rapidement. Ne voulant pas rester sur un échec, le colonel lance toute la 5e compagnie à l’assaut. Le terrain offre peu de protections, la neige encore très présente recouvre les creux du terrain. Les Français ouvrent de nouveau le feu. Un tir de barrage est demandé au Lavoir. Rapidement, les premiers obus percutent. Des hommes sont blessés ou tués. Les fantassins, complètement abasourdis, repassent la frontière en désordre.

Le colonel décide de tenter une nouvelle attaque, sur la droite, en direction de la baraque de la Replanette. Dans son point d’appui, le sergent Montfort ouvre le feu dès l’apparition des premiers éléments ennemis qui sont rapidement stoppés. L’artillerie ouvre le feu à son tour. Devant l’impossibilité de déboucher, les Italiens se retirent à contre-pente

 

Le 22 juin à 6 h, après une nuit difficile derrière la crête frontière, les fantassins transalpins partent à l’attaque. La 5e compagnie progresse, le plus silencieusement possible, sur la baraque de la Replanette. La 6e compagnie franchit le col de Fontaine-Froide. L’avance, favorisée par le brouillard, se fait sans bruit. Malheureusement, une rafale de vent lève le voile protecteur. Aussitôt repérés, les Italiens sont pris à partie par la section du sergent Montfort. L’ouvrage de la Vallée-Étroite ouvre le feu à son tour. Le Lavoir ouvre le feu. Les pièces de la casemate Fréjus de l’ouvrage du Sapey arrosent le col de la Vallée-Étroite et ses alentours. Devant l’impossibilité d’avancer, les Italiens décrochent.

 

Dans la nuit du 23 au 24 juin, la température descend à -10°. Les hommes sont transis de froid et les armes sont gelées. Le colonel Muttini, commandant le 92e régiment d’infanterie, soucieux de la vie de ses hommes, suspend toutes les attaques prévues le 24 juin.

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